Myra, est une ancienne ville de Lycie sur le fleuve Myros, située sur le site de l'actuelle ville turque de Demre en Anatolie. Myra en lycien se dit " Myrrh " et signifie " la cité de la déesse mère "
La ville de Demre comptait 15 972 habitants en 2007. Outre le tourisme, la principale activité économique repose sur la production de fruits et légumes des environs (citrons, grenades et cultures sous serres).
Nécropole
Myra est surtout connue pour sa nécropole, qui est constituée comme celle de Telmessos, de tombeaux rupestres percés dans la falaise, que l'on date du Ve siècle av. J.-C. Les tombeaux sont décorés d'une représentation soit du mort, soit de ses parents ou encore de ses amis. Le plus connu est dénommé "Tombeau du lion" ; il était encore peint de rouge, de bleu et de jaune lorsqu'il fut décrit par le voyageur Charles Fellows en 1840.
Vestiges romains
Des vestiges romains, partiellement dégagés, comportent pour l'essentiel des thermes et un théâtre. Celui-ci fut détruit en 141 par un tremblement de terre et rebâti ensuite.
L'église Saint-Nicolas
Saint Nicolas, évêque de Myra, y vécut au IIIe siècle, à l'époque byzantine. Fêté comme tel dans plusieurs pays d'Europe, il est à l'origine du personnage du père Noël, qui l'a supplanté en tant que dispensateur de cadeaux dans le reste de la chrétienté. En Turquie, et donc à Demre (nom actuel de Myra), les deux personnages sont confondus.
L'église Saint-Nicolas, appelée par les Turcs Noel baba kilisesi (église du père Noël) est un édifice byzantin, orné de fresques et partiellement restauré. Elle se trouve près du centre de la ville et reçoit la visite de nombreux touristes et pèlerins, russes en particulier.
La première église Saint-Nicolas de Myra remonte au VIe siècle. L'édifice actuel fut construit essentiellement au VIIIe siècle. Un monastère vint s'ajouter au milieu du XIe siècle. En 1863, le tsar Alexandre II de Russie acheta le bâtiment et entama une restauration. En 1963, on dégagea les ailes Est et Sud. En 1968, la tombe de saint Nicolas fut couverte d'une toiture.
Le sol de l'église est réalisé en opus sectile, une mosaïque de marbre coloré, et des fresques subsistent sur les murs. Un ancien sarcophage grec a été réutilisé pour recevoir les reliques du saint, qui reposent aujourd'hui dans la basilique de Bari. De nouveaux travaux de restauration sont en cours (2009). En 2007, après de nombreux refus, le gouvernement turc a donné l'autorisation d'y célébrer le culte chrétien.